Tout au long du 20ème siècle, l'agriculture en pays Bamiléké a progressivement pris le pas sur l'élevage, du fait d'une part de la pression démographique et de la compétition foncière dans un espace déjà exigu et d'autre part de l'introduction du café arabica a bouleversé de façon significative et monopolisé le système agraire jusqu'en 1985. La démarche logique dans ce contexte implique la recherche des réponses à cette crise, d'où la question de départ suivante :"Quelle activité peut-elle résorber ne serait-ce que partiellement, la crise ambiante dans la région ? ". Dans un contexte global et l'analyse des mutations agraires dans la Mifi offrent plusieurs angles d'approche toutes aussi pertinentes les unes que les autres, au regard des activités agricoles, pastorales et du petit commerce qui foisonnent ici. Le goulot d'étranglement pourrait être bien l'analyse d'un passage progressif d'une agriculture de rente vers le développement de la production vivrière traditionnelle et récente de consommation courante dont le haricot commun. Les concepts et les théories montrent comment une production de niche pour conquérir le marché international et remplacer une culture de rente.